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lundi 2 décembre 2013

La jeunesse haïtienne mérite mieux

260 universités, selon les informations fournies par le Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) fonctionnent en Haïti. C’est bien un scoop qui passe soussilence tant nous sommes préoccupés par les évènements politiques de ces derniers mois.
Si les 260 universités répertoriées trouvent des étudiants, c’est qu’elles répondent à un besoin. Il y a sans doute une forte demande pour la formation universitaire dans le pays. Pour preuve, les universités dominicaines attirent beaucoup de nos jeunes.

260 universités en Haïti. Faut-il s’en réjouir ou en pleurer? Considérant que la majorité de ces institutions fonctionnent en dehors de toutes normes établies, il y a de quoi s’alarmer. Les dizaines de milliers de jeunes bacheliers laissés de côté par l’Université d’Etat d’Haïti et incapables de payer les universités privées offrant une formation de qualité constituent la clientèle de ces institutions « borlette ».

Comme de bons entrepreneurs, en bons intelligents si on veut rester dans la logique haïtienne, les responsables de ces universités ne font que profiter de l’irresponsabilité des autorités haïtiennes pour mieux abuser de leurs « étudiants » qui ne cherchent qu’à assurer leur avenir.

C’est avec tristesse qu’on regarde tous les jours  ces jeunes qui, au prix de grands sacrifices, fréquentent ces centres de formation « au rabais ». Et que dire de ces courageux parents qui, par ignorance, investissent les yeux de la tête dans ces institutions universitaires « bidon » qui ne sont que le prolongement de nos écoles secondaires « borlette » ? 

L’instabilité politique que connaît le pays depuis la chute du régime Duvalier est pour quelque chose dans le développement d’un tel phénomène. Dans un pays où beaucoup de jeunes n’ont pas accès à l’école, où les familles – déjà pauvres – investisse le gros de leurs revenus dans l’éducation de leurs enfants, l’État a intérêt à redresser la barre. Les organisations de la société civile et les partis politiques ont intérêt à accompagner les jeunes pour forcer l’État à freiner les dérives dans le secteur de la formation universitaire.

La note de presse du MENFP appelant aux principes d’ouverture et de gestion des institutions d’enseignement supérieur et l’annonce d’une enquête sur le secteur sont de bonnes initiatives, mais insuffisantes pour rétablir l’ordre dans un secteur profondément malade.

Les jeunes, l’avenir du pays comme on le dit souvent, ont besoin d’une formation solide pour pouvoir jouer pleinement ce rôle. Dans le cas contraire, ils répéteront à l’avenir les mêmes bêtises des dirigeants d’hier et d’aujourd’hui. Ne dit-on pas qu’il n’existe pas de génération spontanée ?

Jean Phares Jerome

Source: Le Nouvelliste

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