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mercredi 18 décembre 2013

La PNH et le FAES en signe de solidarité aux veuves des policiers


Ede Pep aide les veuves des policiers
La Police nationale d’Haïti et le Fond d’assistance économique et social (Faes), ont distribué, le mardi 17 décembre, des kits alimentaires et des chèques à 171 femmes de policiers décédés dans l’exercice de leur fonction au cours des dernières années.
Elles sont 171 veuves à recevoir des kits alimentaires et le cumul de trois mois de  salaire de leurs défunts maris policiers à la veille des fêtes de Noël. Sur la cour de l’unité spécialisée de la PNH « Swat », en petits groupes, elles
partagent leurs joies. « Je suis contente que les autorités aient décidé de nous livrer ce chèque. Cela va me permettre de rembourser mes dettes et d’offrir des cadeaux à mes enfants à l’occasion de la fête de Noël », se réjouit une mère de 3 enfants, qui a perdu son mari depuis 2005.     

Institué sous le gouvernement transitoire de Gérard Latortue en 2004, ce programme vise à accompagner les femmes des policiers décédés dans l’exercice de leurs fonctions dans l’éducation de leurs enfants. Tous les trois mois, la direction de la Police nationale d’Haïti livre un chèque cumulant trois mois de salaire à ces veuves. Selon Hary Dorcé, chef de service médico-social à la direction de la Police nationale, « l’argent est destiné aux familles des policiers morts au travail. Si  le policier meurt dans d’autres circonstances, la direction de la PNH étudie son cas sur une durée de 6 à 12 mois ».

Quand un policier meurt dans l’exercice de ses fonctions, poursuit-il,  la direction de la PNH octroie son salaire à ses enfants. Dans le cas où l’enfant est orphelin de père et de mère, la PNH émet le chèque  au nom du tuteur légal de l’enfant  jusqu'à ce qu’il atteigne l’âge de la majorité (18 ans).  Toutefois, si l’enfant a déjà atteint l’âge de la majorité ou a déjà achevé ses études universitaires, la direction de la PNH lui propose, s’il le veut bien, de travailler pour la police nationale. 

Permettre à chaque femme de bénéficier du salaire de son mari n’est pas toujours chose facile, les autorités sont appelées dans ce cas  à trancher. A en croire Hary Dorcé, les maîtresses d’un policier se battent très souvent pour obtenir le salaire du défunt. « Dans le cas où le défunt policier a plusieurs enfants de mères différentes, on divise son salaire en plusieurs parties. La femme qui a plus d’enfants reçoit les trois quarts du salaire », explique le chef des services sociaux de la PNH.

Cette année, le Fond d’assistance économique et social veut aussi apporter son aide aux familles des défunts. Depuis le début de l’année 2013, les responsables distribuent tous les trois mois des paniers de solidarité aux veuves. Chaque famille reçoit six kits contenant chacun du riz, de l’huile, du spaghetti et une boîte de pâte de tomate.

Selon Grégory Baudin, responsable de panier solidarité aux FAES, ce programme de distribution s’étend sur les 10 départements afin d’aider les familles défavorisées.  Toutefois, il explique que ce programme vise la famille immédiate du défunt policier, à savoir sa femme et ses enfants. Nous voulons les aider à mieux vivre. « Aujourd’hui, nous voulons prêter main-forte aux 171 familles des policiers qui ont perdu leur vie en essayant de protéger la population », déclare-t-il.
 
 Monique Labbé est veuve depuis trois ans. Elle a perdu son mari en janvier 2010 alors qu’il remplissait son devoir de protéger et servir. Bien qu’elle pleure encore le départ inattendu de son mari, elle  se dit  assez forte pour s’occuper de son unique fils.  « Je suis contente que les responsables de la police et du gouvernement aient  compris la nécessité d’accompagner les femmes des policiers décédés.  Bien qu’on livre les chèques et les kits tous les trois mois, cela permet d’assurer le poids des dépenses. »

 Bouquet Chantal s’est également réjouie de cette initiative. Bien que certaines personnes considèrent que les kits ne suffisent pas pour prendre soin d’une famille, pour elle, c’est le geste qui compte.  « C’est la première fois depuis sept ans que j’ai eu la chance de bénéficier d'un tel programme. Et c’est la première fois que nous allons passer une fête de Noël avec de l’argent en main pour prendre soin de nos enfants », explique-t-elle.
Joubert Rochefort
Source: Le Nouvelliste

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