Le
Conseil supérieur de salaires (CSS) a fait le point, jeudi, sur son
rapport relatif à la fixation du salaire minimum par secteur
d’activités. Les conseillers se sont montrés satisfaits de leur travail
en dépit de nombreux désaccords exprimés par plusieurs secteurs de la
société.
«
Le fait que les différents secteurs concernés ont exprimé un certain
désaccord, cela prouve qu’aucun secteur particulier n’a été privilégié
au détriment d’un autre, a expliqué l’un des représentants du secteur
privé, Reginald Boulos ajoutant qu’il s’agit d’une décision médiane.
Selon
M. Boulos, il ne suffit pas seulement d’augmenter le salaire, mais le
plus important c’est de prendre des mesures pour diminuer le coût de la
vie. « Le salaire peut augmenter mais si les prix des produits
continuent à grimper, les gens seront toujours insatisfaits, a-t-il
expliqué.
M,
Daniel Altiné, l’un des conseillers représentant le gouvernement, a
fait savoir que le Conseil a procédé, entre autres par une
classification des entreprises selon la définition de l’institut Haïtien
de Statistique et d’Informatique (IHSI) en vue de rationaliser le
processus du salaire.
«
Le CSS a cru opportun, des le début de ses travaux d’établir un salaire
minimum par secteur économique, a indiqué M. Alciné qui présentait la
méthodologie appliquée par le Conseil. Cette orientation, a-t-il ajouté,
permet de prendre en compte les réalités et dynamiques sectorielles et
d’éviter de porter préjudice aux secteurs économiquement faibles et à
d’autres non encore suffisamment forts pour supporter des charges
salariales relativement élevées.
Les
conseillers ont procédé à une segmentation des entreprises en fonction
de leur croissance pour fixer les salaires. Il s’agit du segment (A) qui
comprend les entreprises relativement stables ; segment (B) regroupant
les entreprises se tirant d’affaires et le segment (C) qui renferme les
entreprises fortement exposées aux facteurs concurrentiels et très
vulnérables.
Le
salaire minimum pour le premier segment est de 260 gourdes, le deuxième
est de 240 gourdes tandis que le troisième segment qui comprend,
entre autres, les industries d’assemblage et autres industries
manufacturières tournées vers l’exportation, est de 125 gourdes.
Notons
que le salaire pour l’administration publique est de 300 gourdes alors
que les gens de maisons doivent percevoir un salaire minimum journalier
de 125 gourdes.
M
Altiné a également réagi aux dénonciations de plusieurs syndicalistes
et le sénateur Steven Benoit qui considèrent la décision du Conseil
comme une violation de la dernière loi sur le salaire minimum fixant
celle-ci à 300 gourdes à partir de 2012.
Il
a expliqué que les trois cents gourdes dont il est question n’est pas
le salaire minimum, il s’agit, dit-il, d’un salaire de production qui
doit être fixé selon le rendement à la pièce.
Le
représentant du secteur public a donc annoncé en ce sens, un ensemble
de négociations à partir du mois de janvier 2014 entre les secteurs
patronats et syndicaux sur les quotas de production selon les standards
internationaux généralement admis dans les industries pour déterminer le
salaire de production.
Wilner Jean Louis
Wilner Jean Louis
HPN
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